Voici quelques arguments en faveur de cette hypothèse:
- La nature de la surface glacée d'Europe a été confirmée par analyse spectrale, il s'agit de glace d'eau.
- La surface apparaît craquelée, avec des stries foncées, et rappelle une banquise recouvrant un océan liquide
- Les cratères donnent l'impression que l'eau a fondu sous l'impact et s'est ensuite solidifiée sous forme de plaines très lisses
- l'existence d'un champ magnétique induit indique aussi la présence possible d'eau liquide salée.
La présence d'eau liquide s'explique par la
dissipation de marée.
Les crêtes sont faites de glace d'eau pure et sont hautes de plusieurs
centaines de mètres et séparées par quelques km. La surface d'Europe est ainsi renouvelée par extension de ces fractures
et des terrains plus jeunes et plus anciens coexistent, comme sur
Ganymède
Les fractures proviennent de remontées d'eau qui gèlent ensuite, à des endroits où la coquille s'est brisée à
cause de l'effet direct des forces de marée (elles ont alors une forme cycloïdale :
image 6)
ou à cause de l'effet indirect des forces de marée qui créent des volcans ou des geysers sous la
surface, ces geysers fragilisant la surface. Ces fractures peuvent aussi être crées par les impacts de
météorites.
La surface d'Europe est donc relativement jeune et peu de cratères y sont visibles. Sur
l'image 1,
on peut apercevoir une tache brillante qui est un cratère récent de 50 km de diamètre. Sur
l'image 3,
on voit un ancien cratère de 140 km de diamètre, la forme du basin d'impact fait penser un une vitre brisée.
En certains endroits, la croûte de glace est cassée en morceaux d'environ 10 km de large et qui ont dérivé les uns par rapport
aux autres
(image 2).
Ce genre de surface présente des similitudes avec les banquises printanières sur Terre.
Structure interne et composition:
La densité d'Europe est de 3.014 fois celle de l'eau; on en déduit que 20 % du volume d'Europe serait fait d'eau liquide
et/ou de glace, soit une couche de 80 à 170 km en surface. L'océan interne, s'il existe, est alors en contact avec un
manteau de silicates ou avec une autre couche de glace.
Europe possède peut-être un noyau métallique de fer et de sulfure de fer, avec un rayon de 30 à 50 % du rayon
total. Le noyau est entouré par un manteau de silicates entouré à son tour par la couche d'eau/glace
(image 4).