Ganymède:
Ganymède est le troisième satellite Galiléen de Jupiter et le plus grand satellite du système solaire. Sa surface présente des
similitudes avec celles d'un autre satellite Galiléen,
Europe. Ganymède a été un corps géologiquement actif par le passé. Ganymède a été
photographié par les sondes
Voyager,
Galileo
et plus récemment, par New Horizons.
Distance à Jupiter | 1 070 000 km |
Période de révolution | 7.15 jours terrestres |
Diamètre | 5268,2 km |
Masse (Terre=1) | 0.0247757 |
Densité (eau =1) | 1.936 |
Composition | Glace d'eau, roches et un peu de métaux |
Albédo | 0.43 |
Température de surface | -117 °C |
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Surface:
La surface de Ganymède comprend des terrains d'âges différents
(image 2): une partie qui est assez récente et rappelle les craquelures d'Europe
et une partie plus sombre et plus ancienne (plusieurs milliards d'années) où on peut observer un plus grand nombre de cratères d'impact.
Ces parties sombres présentent également des fractures parallèles à la frontière entre les deux types de terrains. La partie récente est plus lisse,
mais à plus petite échelle, on remarque qu'elle est également fracturée (image 3). Ces fractures sont d'origine tectonique.
Les plus grands cratères se présentent sous forme de taches brillantes en forme d'étoile (image 1). Il s'agit de glace d'eau remontée en surface suite
aux impacts.
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Structure interne et composition:
D'après les mesures du champ de gravité de Ganymède effectuées lors des survols de la sonde Galileo, ce satellite est le corps le
plus différencié du système solaire. Les mesures de Galileo ont aussi mis en évidence l'existence d'un champ magnétique propre au
satellite.
Bien que Ganymède soit presque de la même taille que Mercure, sa masse est d'environ la
moitié de celle de la première planète du système solaire. L'explication tient en la composition de Ganymède. Ce satellite
comprend environ une moitié de roches et une moitié de glaces et aussi un peu de métaux. Ces matériaux s'organisent en une structure suffisamment différenciée pour
que les glaces forment une croûte externe d'environ 800 km d'épaisseur, suivie d'un manteau de
silicates et enfin d'un noyau
qui pourrait avoir un rayon égal à la moitié de celui du satellite.
La présence d'un océan interne liquide n'est pas à exclure.
On ne sait toujours pas avec certitude quelle est l'origine du champ magnétique intrinsèque de Ganymède. D'une part, le taux de
refroidissement actuel du noyau ne permettrait pas à un mouvement de convection (et donc à un effet dynamo) de se mettre en place.
D'autre part, l'existence d'un champ rémanent provenant du manteau de silicates nécessite une magnétisation antérieure par un champ
dû au noyau, à condition que le taux de refroidissement de ce dernier ait été suffisant dans le passé.
Figures 1 à 3 (crédit: JPL/NASA)
1) image de New Horizons
2) Les different terrains de Ganymède
3) détails des terrains jeunes